Cet article est consacré au plus connu des systèmes de commutation : le True Bypass.
Nous verrons qu’il s’agit effectivement d’un procédé rationnel, mais qui a des limites pratiques, dues au fait que la voie Bypass fonctionne en haute impédance.
Ceci introduit une querelle d’école dans le monde des guitaristes : le buffering, avec ses pour et ses contre … Ce thème du buffer d’entrée sera abordé dans un prochain article.
Principe général du True Bypass
Le True Bypass exploite un principe de commutation double :
Deux inverseurs opèrent symétriquement en entrée et en sortie de la pédale.
• Le premier aiguille l’entrée soit vers l’effet, soit vers son contournement (bypass).
• Le deuxième sélectionne le signal de sortie : soit le signal « dry », soit le signal « wet ».
• Cette double commutation a l’avantage de créer deux routages bien distincts :
En particulier, le circuit d’effet est hors jeu lorsque le signal emprunte le bypass,
Et l’indépendance de ce dernier est à l’origine du terme « True » Bypass…
Qualités
Le True Bypass doit sa bonne réputation à la rationalité de ses routages :
• Le routage « effect » est sensé bien fonctionner, comme tout circuit actif…
• Le routage « bypass », par son indépendance, est sensé transmettre un signal pur.
• En première analyse, le True Bypass est donc parfait.
Le True Bypass évite le défaut de certaines pédales Electro Harmonix anciennes ne commutant que le signal de sortie, et laissant l’entrée du circuit d’effet toujours connectée…
Son impédance d’entrée souvent médiocre pompait en permanence sur les micros de la guitare, et ramollissait désagréablement le son « dry ».
Limites du True Bypass
Le True Bypass présente pourtant une faiblesse.
Elle réside dans le routage bypass lui-même : c’est un routage passif, encombré de toute une série de contacts et de connexions que le signal haute impédance de la guitare doit traverser de pédale en pédale…
Pas si fiable…
• Le signal fourni par les pickups de la guitare pourra-t-il traverser tous ces obstacles ?
• Le True Bypass assure bien si le trajet est limité : peu de pédales et des câbles courts…
• Il n’est pas adapté à d’importantes séries de pédales, et à des câbles longs ou médiocres.
La multiplication des câbles, de jacks et d’inverseurs en série finit par causer des pertes qui s’ajoutent de pédale en pédale et détériorent le signal « dry » de la guitare.
Le true Bypass, est donc une bonne solution sur le papier, dans les configurations simples, mais pas dans les pedal boards un peu fournis… Je me souviens d’utilisateurs célèbres de pédale des années 70/80 noyés dans le souffle et les parasites de commutation…
Vers un rebond problématique :
La question des buffers d’entrée
Pour rendre plus solide le signal « dry » qui transite par le bypass, il faut envisager un buffer d’entrée : Un préamplificateurs de courant qui ne prélève presque rien sur la guitare, et produit un signal généreux pour tous les circuits avals.
• Sur le plan technologique, ce serait parfait…
• Mais il y en a qui disent que cela change le son…
• Jolie querelle, à suivre dans l’article suivant : « Buffers d’entrée ».