Archives pour la catégorie techno

Accessoires : Simulateurs de haut parleur

Les simulateurs de haut-parleur servent à filtrer le son partant en sono, afin de le colorer comme s’il était émis par les haut parleurs des amplis de scène.

Ceci permet d’attaquer la console de sono en liaison directe depuis le pedalboard tout en offrant un son réaliste.
Les fréquences extrêmes sont bloquées, et le registre medium-aigu est sculpté. Cela reproduit le caractère chantant qu’apportent typiquement les hauts parleurs pour guitare.
Les simulateurs passifs produisent un effet sommaire et global. Il faut en revanche une électronique active pour modeler la courbe dans toutes ses inflexions détaillées.

Guitar Poppa a développe un circuit suffisamment élaboré pour sculpter la courbe de réponse de manière crédible, mais sans sur-colorer le son.

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Transistors au germanium pour Fuzz -4

Transistors de commutation
ex : 2N404 (le classique américain)

Les premiers circuits transistorisés pour l’automatisme et l’informatique ont nécessité des composants spécifiques, francs dans leur réponse mais sans bande passante extrême pour autant. Assez proches des transistors radio fréquence, ils s’en distinguent par leur fréquence maximum volontairement modérée et leur fiabilité.  Certains modèles ont un grain sonore quasi vintage, convenant bien aux Fuzz Face. Ils pourraient faire autant référence que les omniprésents transistors audio de petite puissance : Les bricoleurs américains ne s’y sont pas trompés, et plébiscitent depuis longtemps le classique 2N404 …

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Transistors au germanium pour Fuzz -3

Transistors haute fréquence
ex : OC44 (Rangemaster, 1966)

Les transistors au germanium pour haute fréquence sont apparus en deuxième génération. Leur technologie élaborée permettait d’obtenir un gain conséquent même aux fréquences de l’ordre de 30MHz, puis 100MHz ou plus.
Plus chers et fragiles à leurs débuts, ils n’ont pas été très utilisés par les constructeurs de pédales, avant tout soucieux de d’économie et robustesse. L’OC44 a néanmoins été exploité par Arbiter dans le premier Treble Booster, le Rangemaster, où son gain et sa bande passante pourtant encore modeste ont parfaitement fonctionné.

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Transistors au germanium pour Fuzz -2

Transistors de préamplification audio
ex : NKT275 (Fuzz Face, 1966-67)

Ce sont les transistors au germanium les plus courants. Ils ont été conçus pour les circuits de préamplification audio dans des matériels grand public ou de moyenne gamme, où ils ont rapidement remplacé les tubes. Ils se distinguent par un gain qui peut atteindre 200, avec une fréquence maximale de l’ordre de 1MHz.
Les pédales de 1966-69 ont d’abord exploité des modèles black glas comme OC75, puis en verre encapsulé comme OC76 et OC81… Les AC125 et AC126 de Philips/Mullard étant assez chers, des versions cheap comme le NKT275, et certains SFTxxx ont eu leur heure de gloire avant d’être oubliés, puis redécouverts vers 1990…

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Transistors au germanium pour Fuzz -1

Transistors audio de petite puissance
ex : AC128 (Fuzz Face, 1966-69)

Ces transistors ont été conçus pour attaquer les hauts-parleurs des radios et autres produits audio grand public. Ils se distinguent des autres familles par leur puissance dissipable qui suppose une fabrication particulière. Certains modèles ont été reconnus dès 1967 comme apportant aux Fuzz une texture sonore plus souple, dite « crémeuse »…
Ils ont alors gagné une réputation qui a fait entrer cette famille de composants dans la culture des effets pour guitare.

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Transistors au germanium : Propriétés sonores


Il y a bien un « son germanium », et il convient particulièrement à l’amplification des instruments avec un léger overdrive. Les transistors au germanium apportent une chaleur et un grain aussi plaisants à l’oreille que celui des lampes, sans pour autant sonner pareil. L’impression de chaleur est à peu près équivalente (pour les mêmes raisons, d’ailleurs, en particulier l’effet Miller qui atténue dynamiquement les hautes fréquences). Le grain sonore du germanium sonne en général un peu plus « brun » que celui des tubes, et bien moins plat que celui du silicium…
En préamplification et autres overdrives, les transistors au germanium permettent de bénéficier des facilités de la technologie à transistors, tout en se démarquant de la rigueur neutre du silicium. Plus radicalement, il s’oppose à la sonorité sèche ou pharmaceutique de la majorité des circuits intégrés.

Après des années de tests et d’expérimentations, je suis en mesure d’en préciser des paramètres caractéristiques, et heureux de partager cette connaissance que j’applique dans les circuits qui sont présentés sur ce site : des circuits pour faire plaisir aux guitares.

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Transistors germanium : modèles Black Glass

 L’appellation Black Glass fait référence au verre laqué noir avec lequel était réalisé le boîtier de ces premiers transistors courants, vers 1960-65. La technologie du verre avait été choisie car à l’époque les plastiques ne permettaient pas une étanchéité parfaite entre le boîtier et les connexions. Les Black Glass ont été largement diffusés, et les papys électroniciens en ont encore un souvenir ému. Il faut aussi dire qu’on les trouve dans les premières fuzz, les premiers systèmes audio et les premiers automatismes transistorisés.

Cet article est l’occasion d’évoquer les propriétés des principaux modèles et de repérer leur capacité à être employés dans des circuits dévolus aux guitares.
NB : je ne parle que de transistors que j’ai eu effectivement en main.

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Transistors germanium : modèles en boîtier TO1

Les boîtiers TO1 ont été les premiers boîtiers européens tout métal équipant les transistors au germanium de grande diffusion après l’abandon du boîtier black glass vers 1965.
Cela concerne les séries ACxxx, les séries industrielles ACYxxx, ASYxxx, ASZxxx, ainsi que les fameux NKTxxx britanniques. Les 2SAxxx japonais l’ont également exploité, tandis que les USA préféraient le boîtier TO5, plus gros. Un autre boîtier TO1, plus allongé, a équipé les transistors fabriqués en Europe de l’est : certains ACxxx, les SFTxxx fabriqués sous license, et les productions nationales de ces pays.

Les boîtiers ne suivent pas toujours une stricte norme dimensionnelle, ce qui intrigue de nos jours. Cela peut aider à identifier l’origine, et du coup la qualité des transistors.
Cet article est là pour partager quelques repères et informations de base…

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Alimenter les pédales : Tour d’horizon

L’alimentation des pédales est à la fois une question banale et un sujet pointu.
Les questions banales concernent la polarité et la consommation. La question pointue est de choisir entre les divers modes d’alimentation : piles, alimentation traditionnelle à transformateur, ou alimentations à découpage…

Après ce survol, un deuxième article approfondira des questions techniques et fonctionnelles apparues ici… Il abordera en particulier la question des alims à sortie multiples, et la question des pedal boards.

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Alimenter les pédales : Quoi de sûr ?


Le premier article survolait la question de l’alimentation des pédales d’effet…
On va dans ce deuxième article approfondir certains aspect techniques :
En particulier la question des connexions d’ensembles de pédales, distinctes ou rassemblées sur un pedalboard.
J’espère faire apparaître ici des observations compréhensibles et des solutions utiles…

On se souviendra par ailleurs que certaines ronflettes indésirables ne sont pas une affaire d’alimentation, mais de connexions des masses dans la chaîne sonore ou la guitare…

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Fuzz : Réglage de la bias

Le terme américain bias désigne ce que nous appelons en français la polarisation d’un circuit, et c’est pour cela que j’ai l’habitude d’en parler au féminin.

Régler la bias d’un circuit consiste à ajuster une tension de repos sur certains points critiques du circuit, afin que les signaux alternatifs  puissent y transiter sans déformation.

En pratique et le plus souvent, cette tension de polarisation est égale à la demi-tension d’alimentation de l’étage concerné.

Cet enjeu est essentiel en HiFi/sono, mais c’est pareil dans un overdrive ou une fuzz :
La forme du signal, même saturé, ne doit pas être dénaturée si on veut le meilleur son.

Cet article vise à faire le point, en étant précis à la fois du point de vue technique et du point de vue musical… Il est un petit peu long, mais je le crois utile.

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Pédales : le True Bypass

Cet article est consacré au plus connu des systèmes de commutation : le True Bypass.
Nous verrons qu’il s’agit effectivement d’un procédé rationnel, mais qui a des limites pratiques, dues au fait que la voie Bypass fonctionne en haute impédance.

Ceci introduit une querelle d’école dans le monde des guitaristes : le buffering, avec ses pour et ses contre … Ce thème du buffer d’entrée sera abordé dans un prochain article.

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Les buffers d’entrée

Les buffers sont des étages-tampons que l’on intercale entre la source de signal et le circuit d’effet quand le signal est de faible niveau, ou n’est disponible que sous haute impédance.
On peut donc avoir besoin d’un buffer pour élever le niveau du signal (buffer de tension), ou plus souvent pour le rendre disponible sous un courant généreux. (buffer de courant).

Les pédales pour guitare comportent généralement un buffer de courant sur leur entrée —  on dit aussi adaptateur d’impédance.  Ce n’était pas toujours le cas au siècle dernier…
Les bonnes pédales possèdent en outre un buffer de sortie, capable de combler les fuites capacitives dans les câbles pourris ou de grande longueur (plus de 5 mètres)…
Dans les deux cas, on évite des pertes sonores : la pédale respecte mieux la dynamique du signal et la précision des aiguës.

Ces circuits sont parfois mal considérés par les puristes du vintage, sous prétexte que les circuits historiques n’en avaient pas, et sonnaient mieux — et que les pédales japonaises en sont truffées et sonnent plat.
Guitar Poppa ne pouvait rester indifférent à cette querelle électronico-esthétique !

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